Mon plus jeune fils me demande souvent, à propos de ce qu’il fait ou observe: «est-ce un record du monde, papa?» Comme bien de nos contemporains, il a besoin de mesurer la valeur des performances pour leur accorder l’attention qu’elles méritent.
Depuis toujours, les représentants des grandes religions témoignent à leur manière d’un mécanisme semblable à propos des persécutions religieuses. C’est comme si, à l’image de ce qui se passe dans le sport de compétition, il existait un besoin impérieux d’établir une hiérarchie des champions et des perdants.
Notre époque aurait-elle atteint un sommet en matière de persécution religieuse? Les attentats dans deux églises coptes en Égypte, en plein dimanche des Rameaux, ont rappelé aux chrétiens qu’ils demeurent les plus persécutés dans le monde. Il y a quelques années, Le livre noir de la condition des chrétiens dans le monde notait que jusqu’à 200 millions de chrétiens étaient discriminés dans près de 140 pays, faisant du christianisme la religion la plus persécutée au monde, une réalité que de nouveaux rapports confirment chaque année. Voilà pour les «champions» du supplice!
Malheureusement, il n’existe pas d’époque sans persécution religieuse. Il suffit de revoir l’histoire de l’humanité pour se rendre compte qu’elle en fait partie intégrante.
Comment réagissez-vous ?